Deux textes partis à la recherche d'éditeurs "zéventuels"

Un dimanche studieux passé à "fignoler" deux textes d'albums qui font le grand saut aujourd'hui (je croise mes petits doigts boudinés).

Je vous présente "Solé sur le fil", une petite fille dont les parents sont divorcés et qui tend entre eux un fil imaginaire. Voici le début :

"Entre la maison de Maman et celle de Papa, il y a un monde.

Un monde qui dure … une semaine.

Une semaine chez Maman, une semaine chez Papa.

C'est long, parfois. Sept jours, presque des millions de secondes !

Alors, pour aider le temps à passer plus vite, j'ai tendu un fil entre mes deux vies.

Les deux maisons sont dans le même quartier, alors le samedi matin, on fait le chemin à pied.

Avec Maman, quand on va retrouver Papa, on marche en se tenant la main, moi je saute sur le petit bord du trottoir, en fermant les yeux, je vois mon fil. Maman me serre, me retient. On avance toutes les deux en se manquant déjà.

Quand on fait la route jusqu'à chez Maman, Papa fait la course avec moi, il me lance des défis, fait semblant de perdre et on chante en rigolant fort. Je perds l'équilibre, pas facile de courir sur un fil invisible... Papa et moi, on s'arrange pour que le trajet soit le plus court possible. On n'aime pas les adieux."

A suivre ...

Et puis "Maï et la mère de Chine" (sur l'adoption) dont je vous propose un petit extrait ...

"Elle sait que ça n'arrivera pas. Depuis la deuxième année de maternelle, depuis le premier jour de la première semaine du premier mois d'école, Maï se sent à part, jamais à sa place.

Elle se souvient de ses débuts de petite fille qui ne dit pas un mot, de petite fille sage qui regarde les autres et ne cherche pas à se faire des amies.

Elle était arrivée en France avant les vacances.Son père avait fait le voyage en Chine pour la chercher. Pour l'adopter, elle, Maï, la si mignonne et minuscule Maï, presque quatre ans mais l'air d'en avoir deux de moins.

Il avait attendu avec elle trois semaines là-bas, le temps d'avoir les papiers officiels, d'avoir réglé des tas de problèmes d'adultes et de pouvoir dire enfin : « Tu es ma fille. Je te ramène à la maison. »"

A suivre ...