Séverine Vidal: Une semaine dans le Grand-Est !

Une semaine épuisante mais vraiment enthousiasmante. C'était un événement organisé par l'Académie de Strasbourg, une quinzaine d'auteurs rencontraient les classes d'élémentaire, collège et lycée. Deux réveils à 5h30 pour être devant les groupes à 8h à Mulhouse, douze classes en cinq jours, le mercredi libre pour visiter un peu Strasbourg : j'ai fini sur les rotules mais HEUREUSE.

Les classes avaient lu un, deux, trois, dix ou quinze de mes livres. J'ai eu droit à des lettres, des exposés, des lectures, des dessins, des cadeaux. Et d'intenses moments d'émotion.

Je remercie les organisateurs (Gabriel Gravelin, surtout !), tous les enseignants et chaque élève des classes rencontrées : cet investissement autour des livres faisaient plaisir à voir, chaud au coeur et tout et tout.

Je ne peux pas tout raconter, bien sûr. Mais imaginez l'émotion quand une classe de 3ème du collège Wolff à Mulhouse m'a remis un livret regroupant leurs écrits. L'enseignante leur avait faire lire ma nouvelle dans le recueil 16 nuances de première fois. Et ils devaient imaginer la suite. Des nouvelles qui parlent d'amour, de désir et d'éveil à la sexualité. Une des élèves a voulu lire son texte à haute voix. Moment magique, évidemment.

Et cette phrase : "Au début, j'avais pas envie de venir parce que j'aime pas lire. Et puis en fait j'ai adoré."

Et cette autre phrase : "Je n'aimais pas lire. Et puis j'ai lu votre livre et maintenant je veux tout lire !"

La fin d'un des textes disait cela :

"Et on s'embrassa jusqu'à mourir."

Bravo à vous tous, et merci.

Imaginez, encore, deux classes du collège Kléber à Strasbourg. Une ULIS mêlée à ces deux classes de 6ème et 5ème. Ils avaient lu Nos Coeurs tordus. Ce roman se passe dans une ULIS et le héros est en situation de handicap. Ils ont aimé que l'on parle d'eux, que l'on évoque le handicap à l'école.

Ils étaient émus et moi aussi.

Ils ont lu à haute voix leurs passages préférés.

Ils ont créé des boîtes autour de mes livres, des boîtes à trésor.

Ils m'ont fait des cadeaux, un coeur porte-clef et une bougie éléphant. Et un sac avec leurs prénoms dessinés dessus.

Ils étaient si souriants, si enthousiastes ; leurs questions étaient tellement malignes et vives et drôles.

Une équipe de France 3 est venue nous filmer et vous y verrez, inscrite sur leur visage et dans leurs mots, la richesse de cet échange.

Un merci intense, à vous tous, grands coeurs en équilibre.

A vous, les enfants et à vous tous, enseignant de l'ULIS, profs de français, documentaliste. Vous faites un travail magnifique.

Le reportage est à voir par ICI !

Et voilà quelques images de ces rencontres :