vendredi 1 janvier 2016

Des bulles pour le nouvel an



Entre le bilan de l'année 2015 et le teasing des parutions à venir, un petit tour de mes coups de coeur BD !

Pour Noël et puis pour mes 46 ans, arrivés juste avant, j'ai fait le plein de BD ... je les repère dans l'année et je fais une grande liste que je fais exprès de laisser traîner sur mon bureau pour que l'amoureux la trouve.

Voici celles que je viens de lire, que je viens d'aimer, que je viens vous conseiller :



La série Sunny de Taiyou Matsumoto (Kana)  : manga niché au coeur d'un orphelinat japonais, doux-amer, âpre et lumineux. 

Joker de Benjamin Adam (La Pastèque), chronique très (très, très) drôle d'un scandale familial en plein Haut-Mouronnais (!), vu tour à tour par les uns et les autres, en passant par le chien des victimes. 
"Pêche macabre chez Batimax"



Hiver rouge d'Anneli Furmark (çà et là)
Troisième BD de cette auteure suédoise à être traduite en français... (à quand les autres ?).
Je l'avais découverte avec le merveilleux "Peindre sur le rivage", puis "Le centre de la Terre" m'avait conquise, émue, troublée. 
Hiver rouge (quel titre !) est encore une fois magnifique. Une histoire d'amour singulière, ancrée dans la vie politique en Suède dans les années 70, entre une membre du parti social-démocrate et un jeune maoïste. 
Le pitch n'est pas sexy, mais l'ambiance, les dessins au plus proche des personnages, et notamment de la fille de cette mère adultère, ont transformé cette lecture en magie. 


Paul dans le Nord, (Michel Rabaglietti, La Pastèque) 
La suite des indispensables aventures de Paul : j'adore retrouver cette famille qui me semble, d'année en année, être un peu la mienne. Toujours aussi marrant (le québécois et ses tournures à tomber, simonac !), touchant, poétique, tendre. 
On plonge dans l'adolescence de notre Paul avec délectation. 
Pur plaisir. 


Une si jolie petite guerre, et Give peace a chance
de Marcelino Truong (Denoël Graphic)

Un chef d'oeuvre à mon avis. 
Donnez-vous une chance de comprendre la guerre du Vietnam, grâce à cette chronique de l'intérieur. 
Marcelino Truong raconte la vie de sa famille, son père diplomate, sa mère bipolaire et ses frère et soeurs, la vie qui s'installe entre les déménagements forcés, au gré des affectations paternelles. Washington, Saint-Malo, Saïgon, Londres ... 
On suit la guerre par le prisme des enfants, et au travers des recherches qu'a menées l'auteur dans les documents familiaux (photos, lettres aux grands-parents). 
C'est très finement raconté (parfois franchement complexe, tant ma connaissance du conflit était parcellaire), jamais complaisant, polémique, fascinant.
Les dessins, absolument extraordinaires, viennent adoucir le propos en se plaçant délibérément du côté des enfants.


L'essai, de Nicolas Debon (Dargaud) :
celle-ci, je l'ai volée à mon mari après lui avoir offerte. 

C'est le récit d'une tentative de communauté libertaire en 1903 dans les Ardennes. 
Album inspiré d'une histoire vraie, superbe matière à réflexion. 
Planches de toute beauté. 



J'ai reçu aussi Khodja de mon camarade Thomas Scotto (dessins Régis Lejonc, Thierry Magnier) mais il ne peut être sur la photo car je l'ai déjà prêté. 

C'est un conte initiatique, c'est un vrai voyage qu'on fait en suivant ce garçon dans le labyrinthe, un voyage en nous-mêmes, souvent. On croise des figures connues, on est émus par le texte si juste, par le dessin qui est pile entre le trait enfantin et la précision, entre la naïveté et l'équilibre. 

C'est inventif, (avec cette impression de découvrir un livre vraiment nouveau, un "truc" différent, à la Scott, quoi, tout simplement), c'est doux, c'est fort. 

"Je vais apprendre le reste de la vie"




Tous ces livres continuent leur chemin en moi, et c'est très bien comme ça. 












3 commentaires:

  1. Super ! je tourne autour de Sunny, mais j'hésite ...

    Hiver rouge me fait de l'oeil...
    mais le pitch comme tu dis me dit moins
    Tu conseilles alors, les autres ?

    La série des Paul, je ne suis pas rentrée dedans , donc on y reviendra plus tard? (j'avais tenté Paul à la pêche)

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  2. Agnès, oui les deux autres d'Anneli Furmark sont vraiment chouettes, l'un sur la création (elle se retire sur une île pour peindre), et l'autre qui se passe en Islande, le voyage d'une mère avec son ado vaguement en crise et son nouveau fiancé, un peu pénible, maladroit. ça vire au tragique, mais en douceur.
    Je conseille les trois.
    Bises

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  3. Que de bulles qui font envie !

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