C'est un roman qui me tient à coeur, j'en ai parlé ici.
Un roman à deux voix, celles de Mona et Gaël, qui se passe à Saint-Malo, une ville très importante pour moi.
Le lieu des vacances avec les cousines, celles des balades sur les remparts, des vagues qui claquent sur la digue et des crêpes beurre salé-sucre.
Un extrait de texte :
"Quand il fait chaud
comme ça, et que je peux filer à la plage après le boulot, ça me
rappelle nos étés, Mo et moi, elle venait passer deux mois chez
Suzanne et c’était la belle vie.
Des virées dans les
dunes, des secrets, des fous rires, des soirées à écouter de la
musique en croyant que ça durera après septembre. Malheureusement,
rien ne dure après septembre : le temps devient gris marée basse et
Mona repart à Paris.
Je détestais la voir
rentrer « chez elle » à Paris : chez Suzanne, en deux
mois, ça devenait « la maison ». On se créait des
rituels à nous, et on aimait ça. Un vieux couple, avec même des
petites prises de bec, pour rien. Le vide à la rentrée était
terrible."
Un petit concours, allez !
Pour gagner un exemplaire dédicacé, racontez-moi un lieu cher à votre coeur...
C'est une petite rivière, avec des libellules bleues qui volent en couple, avec du soleil à travers les branches d'acacia et un gros rocher au milieu de l'eau où tous mes enfants, les uns après les autres, se sont allongés pour se réchauffer...
RépondreSupprimerOn y accède par un grand champ de pommiers et d'oignons, et parfois, on y court sous une énorme averse, avec juste une serviette sur le dos...
oh... j'y étais ...
Supprimer<3
C'est un bord de mer au Sud de l'Angleterre. Une promenade aux embruns avec des marchands de lolipops et l'humour contenu de mes grands-parents.
RépondreSupprimerUne plage en Camargue, où je renoue quand j'ai de la chance avec une vie un peu sauvage.Le bruit paisible des vagues, l'odeur du sel. Et à un moment, tout le monde se tait, à peu près à la même heure, ( ou alors est-ce que je n'entends plus personne) et le soleil se couche. Et mon visage boit toute la lumière qu'il peut. c'est là.
RépondreSupprimerune maison... au bout d'une petite impasse... la place où l'on se retrouvait pour jouer, sortir nos vélos et rigoler... la terrasse avec la famille, les amis en vacances, le soleil, la mer...et même ce vent...
RépondreSupprimermerci, déjà de beaux débuts d'histoire chez chacune !
RépondreSupprimerDans la toute petite écurie sombre au bout de la cour ratissée, avec son couloir bas de troglodyte, un géant noir est posé sur un grand rectangle de paille. Son front large et résigné semble attendre, non pas un cavalier, mais le temps qui l’a comme oublié là. J’entre, brosse sa robe qui parfois luit, nettoie ses pieds lourds, déroule des bandes rouges pour maintenir l’usure de ses tendons, pose avec précaution ma selle sur le tapis noir à liseré, sangle légèrement, avant de mettre un filet autour de sa tête immense, et de faire ressortir un éventail ondulé devant son regard calme. Alors, sortir en descendant vers la lumière, traverser la cour au rythme lent des pas qui résonnent entre les bâtiments silencieux, aller jusqu’à la première carrière, celle dont il faut légèrement gravir l’entrée, et s’arrêter, mettre le pied à l’étrier, et s’élever.
RépondreSupprimerEnsuite, nous passons devant le manège, puis le long des carrières avant de faire tinter les cailloux du chemin qui s’allonge entre les champs, jaunes de colza en fleurs, verts de blé en herbes, terres de sienne. Après avoir longuement marché, nous trottons, négligemment, rennes mi-longues, contact léger, et le silence de la plaine se peuple du rythme sauté, binaire, régulier, tel un métronome. C’est en arrivant au lieu de rencontre de deux bois que la gravelaitière empêche de fraterniser qu’il est temps de faire demi-tour, de rentrer par la forêt. A l’entrée du sentier que nous prenons, le géant noir semble se tendre comme un questionnement. Ici, nous galopons. Et c’est dans cette montée de plus en plus forte que la puissance emporte, que le pouvoir se montre, il semble n’avoir aucune borne, il semble n’avoir aucune fin…
Les falaises d'Etretat car j'y ai passé mes premières vacances avec mon chéri, parce que j'y retrouve l'ambiance Arsène Lupin, parce que leur ascension a déclenché l'accouchement de ma chère Ingrid juste à temps pour que je puise l'accompagner à mettre au monde sa chère Emma, parce que j'aime y emmener mes enfants afin qu'ils contemplent la vue incroyable, qu'ils sentent l'odeur merveilleuse de la mer, pour qu'ils s'y sentent aussi bien que moi.
RépondreSupprimerUne maison à la campagne, c'était une ruine...Mon père y a tout refait, pierre par pierre. Je me rappelle sa chute du mur, quelques côtes fêlées. Rien de grave...
RépondreSupprimerOn habitait au bord de la mer et tous les week-end on filait à la campagne. A 30 km seulement. Les cartables coincés dans le coffre de la 403. Est-ce qu'on y faisait nos devoirs là-bas? Je n'en ai pas trop le souvenir. Nous courions dans les champs, on y faisait les foins, on ramenait les vaches avec les gamins du coin, ramassait les oeufs. Nous pédalions jusqu'au village, remontions la voie de chemin de fer désaffectée à la recherche de lézard sur les rails. Les cousins venaient nous rejoindre pour les vacances. C'était gai. C'était le bonheur.
Mon père est mort. Ma mère n'a plus voulu y aller. Brusquement elle n'aimait plus la campagne.
Plus tard un de mes frères a racheté la maison.
Je n'y suis jamais retournée...
Pourquoi? Je ne sais pas...Je ne suis pas fâchée avec mon frère. On se voit pourtant mais ailleurs.
J'y pense à cette maison. Souvent...
Je me demande si elle a beaucoup changé. Et je ne le sais même pas.
C'est beau. Triste mais beau. Et gai aussi. On s'y voit. L'enfance, le bonheur.
SupprimerC'est une immense piste de sable dans le désert, mythique pour tous les amoureux du ciel: Cap Juby, au Maroc, où St Exupéry fut chef d'escale. La piste est désaffectée de nos jours, et remise en service très exceptionnellement, pour quelques rares rallyes aériens.
RépondreSupprimerNous avons survolé la mer, longtemps, puis le désert.
Les vagues de sable se dessinent et se rapprochent sous nos ailes. On nous a prévenus: faire très attention aux immenses antennes, qui sont un repère à Cap Juby, mais qu'il faut évidemment éviter! Nous ouvrons grands les yeux pour regarder bien le sol, je repère le bâtiment carré qui abritait St Ex : clic clac, clic clac! Les yeux se mouillent ! On y est! L'avion se pose tout en douceur sur cette piste mythique qui a vu atterrir les premiers grands pionniers de l'aviation.
Une fois l'avion posé, s'agenouiller dans le sol, vider la bouteille d'eau et la remplir de sable.
En échange, laisser un petit bout de son coeur sur place.
"un petit bout de coeur"
SupprimerC'était mon endroit secret. Une cabane nichée dans dans une haie en lauriers. Une cabane à une place. De toute façon, personne d'autre n'y allait, et personne ne la trouvait confortable. Sauf moi.
RépondreSupprimerOn y voyait sans être vu. Les branches formaient un siège pour s'assoir, une échelle pour grimper, comme dans une vigie.
Aujourd'hui, la haie n'existe plus, la cabane non plus. Enfin... pour les autres. Moi, la cabane, je la vois toujours, jusque dans ses moindres détails. Avec un regard d'enfant.
'un grenier, étouffant et poussiéreux mais plein de jouets, les nôtres qui attendaient les grandes vacances pour que nous venions les animera sœur et moi. C e grenier la est vide aujourd'hui il appartiendra bientôt à d'autres qui je suis sûre entendrons l'échos de nos jeux l'été
RépondreSupprimerLes animer ! Pas les animera cet i pad est infernal
SupprimerBon et si non il y a la mer du nord, jamais vendue celle la et qui sera toujours la
Les vacances de pâques, les patins à roulettes, les jokaris, les chiens ridicules les caravanes sinistres et les embruns delicieux
Les maisons classées que j ai acheté cent fois en pensées et aujourd hui le studio de mes parents si petit mais rassurant.
le ponton en bois de mon lac
RépondreSupprimerUn terrain vague, peuplé seulement de quelques herbes folles, rugueux à souhait sous mes doigts égarés. Un endroit dans lequel je me réfugie pour chialer ou pour rire. Un endroit chuchoté du bout des lèvres, juste là où je peux entendre son coeur battre la chamade...
RépondreSupprimerC'est un sapin dans mon jardin. Tellement haut tellement large que je m'y perdais entre ses branches. Et j'aimais ça...
RépondreSupprimerUne plage mexicaine... un vol de pélicans... un soleil qui brille de mille feux... les pieds dans l'océan pacifique... avec mon M*
RépondreSupprimerUn arbre, au milieu d'une cité HLM. C'était MON arbre, et l'arbre voisin était celui de ma meilleure copine. On avait 6 ans, mais personne ne se serait aventuré à monter dedans sans nous demander. On racontait que c'était nos pères qui les avaient plantés. Je crois que c'est l'endroit où je me suis le plus sentie chez moi.
RépondreSupprimerC'est dur un seul lieu ! Allez, je choisi celui-là parce que c'est celui où je ne peux plus aller :
RépondreSupprimerUne grande maison, un petit manoir, avec des tas de toits et des tourelles, maison de famille qui fait un peu peur, cuisine avec fourneau à bois où l'on se sent si bien et qui fleure bon le chocolat chaud, les champignons et la confiture, greniers avec des tonnes de mouches mortes par terre et des jouets dans tous les coins, lit énormes où l'on s'enfonce dedans sous deux édredons et où l'on ne bouge plus jusqu'au lendemain tellement on est coincés, vieux Pilotes à lire à la lampe de poche ou au toilettes (glaciales les toilettes, et avec un trappe en guise de chasse d'eau), des chambres un peu partout, des paliers, des escaliers, des cachettes et des pièces secrètes, une "chapelle" avec un vrai vitrail dans une de ces pièces, des souvenirs, photos, lettres, journaux intimes, vieilles boîtes à découvrir à chaque vacances comme des trésors, des balades dans les bois, des conneries à faire sur les douves, du pain rassi à balancer aux carpes, et un potager géant qui me fait encore rêver (j'aurais le même quand je serai grande)... tout ça vendu, faute de sous, faute de gens, faute de temps ... vendu... mais à des cons ... c'est ça je crois le pire ....
Un sentier de douanier en Bretagne, bordé de petites fleurs bleues, avec de grandes dalles de pierre qui surplombent la mer. Tous les deux enlacés, assis face à l'océan, enfouis dans des gros pulls irlandais.
RépondreSupprimerc'est beau ...
Supprimerqui es-tu anonyme ?
tu ne me reconnais pas parce que je ne vocifère pas , aujourd'hui...
Supprimerohhh, toi ...
Supprimeralors c'est encore plus joli ce texte, ces pulls irlandais ... et je t'envoie mille bises iodées
les arbres ont une belle place dans vos souvenirs ...
RépondreSupprimerc'est vraimet très touchant tout ça, vraiment.
Merci de partager encore avec moi ces morceaux de vous !
Et le sable de mon désert.... non , il ne te touche pas .... bouh...
RépondreSupprimerBon, je vais en ajouter des arbres dans mon désert... parce qu'il y en a, tu as raison...
Notre avion se pose à Cap Juby, et nos coeurs vont éclater: nous l'avons fait! Comme Mermoz, Guillaumet, et St Exupéry... Ah... C'est là qu'est née une rose unique, dont le sable porte la trace, et 3 baobabs devenus trop encombrants pour une petite planète.
C'est à Cap Juby que St Ex a écrit le Petit Prince, le premier livre que j'emmènerais sur une île déserte....
oh que si il me touche... d'autant que si j'ai bien compris, des voyages tu vas pouvoir en faire des tas d'autres, loin, loin, loin ! Merci Jane :-)
Supprimerle vieux quartier d'une ville crêtoise... son port, son phare majestueux, ses petites rues sinueuses bordées de boutiques en tout genre et de restaurants aux parfums délicieux... sa plage et ses cailloux... et tout ce qu'elle représente pour nous...
RépondreSupprimermerci !!
RépondreSupprimerDe vraies perles tous ces souvenirs !
Un petit village à la campagne, un cellier à traverser, un banc,une échelle à grimper,le froid puis le lit à partager. Une alcôve, un cagibi rempli, des autocollants au-dessus de l'évier, une grange, des trotinettes rouges, un couloir froid.
RépondreSupprimerde jolies vacances, non ?
SupprimerMerci Amélie !
les deux caravanes, la terre, le ruisseau, les têtards, les toilettes qui pincent les fesses, le soleil qu'on pensait toujours briller là-bas...
SupprimerL'odeur d'huile de moteur et de machine de l'atelier de mon grand-père, concessionnaire pour les moteurs de bateau Johnson ; les copeaux de métal par terre; la fraîcheur; le vieux et immense bureau de bois sombre; les machines, énormes et démodées, les outils, la pénombre; le calendrier old style avec une nymphette à demi nue, au fond; et dans l'escalier qui menait à l'habitation, une immense affiche du général De Gaule, en noir et blanc...
RépondreSupprimerJ'adore ... la nymphette ... les odeurs ... on y est avec toi !
SupprimerUn lieu , un moment aussi, une plage de Normandie au coucher de soleil d'une belle journée d'été, une plage vide , deux grand enfants faisant du cerf-volant pendant qu'une petite fille de 2 ans leurs court autour , grisée par le vent et le vide, et moi juste assise à profiter de ce moment, pleine du même bonheur qu'eux avec cette certitude que nous partageons un moment unique et inoubliable ...
RépondreSupprimerLe moment qu'on vit en étant déjà nostalgique. Merci Carole.
SupprimerUne petite mousse fraîche avec les amis face à la mer. J'ai la peau toute chaude et collante de sel, mon corps est tout engourdi par les longues baignades et les très grosses vagues. La petite mousse commence doucement à me monter à la tête, je regarde mon chéri, mes amis, je suis super bien. Nous sommes à la côte des basques et je me reprends une deuxième petite mousse pour faire durer ce moment !
RépondreSupprimerah, la petite bière pour faire durer ...
Supprimer:-)
Que de jolis souvenirs partagés ! Je n'ai pas de si beaux mots mais tant pis à mon tour je raconte...
RépondreSupprimerSi je ferme les yeux et que je me demande quel endroit est le plus cher à mon cœur, c'est la ferme drômoise de mes grands-parents qui apparaît. Une énorme bâtisse en pierre couverte de lierre, une grosse porte et à l'intérieur la fraîcheur. En face de l'entrée, l'immense escalier en pierre se dresse, si on plisse les yeux on peut imaginer, sur l'une des marches usées par le temps, la silhouette d'une petite fille en train de lire...
ah si tu as les mots si beaux. Et moi je la vois cette petite fille !
SupprimerAllez...je joue aussi, merci Séverine!
RépondreSupprimerUn petit chemin au vent et la mer à perte de vue...je m'y perds.
Les marais et leurs fleurs d'avril, fleurs de sel.
Les avocettes et les aigrettes et les chevaliers gambettes.
Et la lumière, celle du matin si prometteuse et celle du soir silencieuse...mon attente...ma douceur.
on embarque avec toi
SupprimerRien de bucolique, pas de vent dans les branches, ni de peau salée. Juste une chambre. La chambre de la maternité où sont nés chacun de mes enfants, une chambre banale et impersonnelle, un bête tableau au mur, un lit, un berceau, et la marée très haute de l'amour fou et soudain.
RépondreSupprimer"la marée très haute de l'amour fou et soudain"
SupprimerMerci Agnès
Pfiou... larmichette.
SupprimerJe parlerai de la maison de mes chers et adorés grands-parents. Celle dans laquelle j'ai dormi au minimum une nuit par semaine pendant plus de 20 ans. Adossée à la colline, on y entre par un portail en bois gris. Quand on passe ce portail, à droite, se trouve la porte qui mène au garage directement creusé dans le rocher. Ce garage troglodyte dans lequel était parquée la voiture de mon grand-père. Quand il rentrait du travail, il klaxonnait, je descendais à toute vitesse, et venais m'asseoir devant, alors que je n'avais pas encore les pieds qui touchaient la moquette, pour faire avec lui la marche arrière. Je posais ma main sur la sienne, sur le levier de vitesse en cuir, et je respirais son odeur de travail, ce parfum de "papi classe"...
RépondreSupprimerSi on laisse cette porte à droite, on monte quelques marches noires et blanches, et on arrive au niveau du jardin, par un tout petit portillon de bois. Le jardin était en fait une grande terrasse dont le centre était un immense rectangle de végétation : un immense palmier, des marguerites, des géraniums...et aussi des cloportes et des escargots, avec qui j'ai joué des heures dans le panier à salade.
Sur cette terrasse, il y avait aussi le grand banc de bois, et la grande table des déjeuners à l'ombre du auvent.
Sur la gauche, encore quelques marches, pour accéder à la terrasse sur laquelle séchait le linge, au vieux bassin de lessive transformé en piscine les jours d'été, et au nain de jardin en terre cuite et à son ami le coq, fabriqués par mon arrière-grand-père. Je ne l'ai pas connu cet artiste, mais sa femme, ma chère Mémé, habitait toujours la maison, justement, le premier étage auquel nous sommes arrivés. Chez elle, je me souviens de la miche à pain ornée d'un beau Pluto, du chien à bascule, poilu, sur lequel je me suis balancée des heures, des langues de chat cachées dans le placard, de la méridienne vert foncé à franges que j'ai beaucoup tressées, de la vitrine pleine de verres jamais sortis, du gros fauteuil de cuir noir duquel on regardait ensemble l'école des fans.
Si nous redescendons, nous revenons sur la terrasse carrelé de tous petits carreaux, et on peut enfin entrer chez mes grands-parents, qui occupaient donc le rez-de-chaussée. La grosse porte de bois s'ouvrait sur le petit couloir de tommettes rouges, typiques de la région. Dans ce couloir, il y avait un grand buffet, une vitrine : je ne me lassais pas de la regarder, de la détailler. Elle renferme une multitude de petits objets ramenés de leurs nombreux voyages. Et en bas, un grand tiroir nous était réservé. Celui-là, on pouvait l'ouvrir, le vider, y farfouiller. On y trouvait un tas de petits jouets, de petites figurines, de colliers...Et c'était à chaque fois la chasse au trésor.
De ce couloir, partent les 5 portes de la maison.
SUITE (je suis désolée, je n'avais jamais écrit sur le sujet, là, je suis lancée...)
RépondreSupprimerA gauche, celle de la petite chambre dans laquelle je dormais. Un canapé vert pâle, toujours ces belles tommettes, mon petit lit pliant rouge, le lampadaire et un bureau. Derrière la porte, on trouve des marques de crayon à différentes hauteurs. La trace de nos corps grandissant, avec nos prénoms. Dans cette chambre, j'ai lu mes premiers livres, le soir, et je piquais même du nez dessus. Alors mes grands-parents se relevaient, enlevaient le livre et mes lunettes et éteignaient la lumière. C'est aussi dans cette chambre que mon cher grand-père construisait chaque année la grande crèche à Noël. Petites maisons de bois, mousse, santons, et même moulin à eau, c'était féérique.
En face de cette petite chambre, LEUR chambre. Un pan de mur bibliothèque, pleins de bandes dessinées (je me souviens tant les éclats de rire de mon grand-père lisant ses aventures préférées), un grand lit, et c'est presque tout. Ce grand lit était recouvert d'un tissu aux motifs très végétaux que j'ai gravé dans mes pupilles.
A côté, on trouve la petite cuisine, qui faisait aussi office de salle à manger et de salon. La grand table en olivier fabriquée par Maxou, les chaises paillées et assorties, trônaient au centre. Un petit meuble, en olivier lui aussi, supportait la petite télévision à grosse télécommande carrée posée devant le grand buffet en Formica. Dans l'évier j'aidais ma grand-mère à faire la vaisselle, ou trempais mes poupées. C'est aussi sur ce bord d'évier que je fixais le hachoir quand j'ai appris à faire les oeufs mimosas. Dans cette cuisine, on a fêté des anniversaires, dont celui de mes 7 ans, pour lequel j'avais réclamé un gâteau en forme de cadeau, recouvert de pâte d'amandes, pour finalement annoncer après avoir soufflé les bougies, que je l'avais choisi pour le motif, mais que j'avais horreur de la pâte d'amande. C'est aussi à cette table que j'ai mangé les pommes de terre écrasées et le jambon, repas typique de ma nuit chez eux. Dans la main gauche la fourchette pour le jambon, dans le droite, la cuillère pour la purée.
En face de cette cuisine, on trouve la salle de bain. Les carreaux colorés de la douche, le petit banc bleu sur lequel je devais m'asseoir le temps du séchage de cheveux. Et puis, on trouve aussi le lavabo au-dessus duquel se rasait mon grand-père, avec son blaireau. Il aimait me barbouiller le visage si je m'approchais un peu trop près.
Et puis, tout au fond, il y a la porte secrète. Celle qui ouvre sur le cagibi directement creusé dans le rocher aussi. C'est étroit, on ne rentrait pas à deux, et pourtant, c'est là que s'entassaient les outils, les jouets de plage, les parasols, les paniers,...
Un lieu simple mais magique !
Magnifique.
SupprimerMerci
Marianne
c'est une chocolaterie que j'ai visitée vers 10 ans. J'avais gagné un ticket d'or. Le chocolat y coulait à flots, et willy wonka était mon guide. Je n'en suis jamais sortie. Ça n'est donc pas un souvenir.
RépondreSupprimerJ'adore
SupprimerUn petit village sur la cote d'azur où j'ai passé une partie de mon enfance avec ma grand-mère qui maintenant n'est plus la...
RépondreSupprimerUne rivière comme on n'en trouvera jamais plus, avec des rochers où s'étendre et un trou noir qu'on avait peur de traverser parce que là et seulement là on n'avait pas pied.
RépondreSupprimerLoin des grandes personnes, on faisait toutes les bêtises du monde, et c'était bien!
Si on avait la patience d'attendre assez longtemps sans bouger, des grenouilles sortaient de nulle part, des toutes petites et toutes vertes, je me demande encore si ce n'était pas un rêve...
Une rivière comme on n'en trouvera jamais plus, avec des rochers où s'étendre et un trou noir qu'on avait peur de traverser parce que là et seulement là on n'avait pas pied.
RépondreSupprimerLoin des grandes personnes, on faisait toutes les bêtises du monde, et c'était bien!
Si on avait la patience d'attendre assez longtemps sans bouger, des grenouilles sortaient de nulle part, des toutes petites et toutes vertes, je me demande encore si ce n'était pas un rêve...
merci aux dernières, de très très jolies participations, c'est magique !!!
RépondreSupprimerMoi, c'était une maison bleue accrochée à la colline, on y venait à pied, à cheval ou en vélo, on ne frappait pas car la porte avait été volée par des témoins de Jéhovah. On se réunissait autour d'un feu de joie en se demandant qui avait eu l'idée de peindre cette maison en bleu, parce que, franchement,bleu pour une maison, c'est n'importe quoi. Qu'est ce qu'on était conventionnels à cette époque !
RépondreSupprimerLa forêt juste à côté de chez mes parents!Avec ma cousine on y installait notre petite maison, des tables en carton, on faisait le toit avec des foulards à ma maman qui les cherchait ensuite, où les retrouvait troués!! Aujourd'hui, il y a des maisons à la place de cette forêt...J'étais très triste en découvrant les premières maisoons bien des années après
RépondreSupprimerAhhhhhhhh !.. Valy je n'avais pas vu ce message de dernière minute !!!
SupprimerAhhhhhhhh !.. Valy je n'avais pas vu ce message de dernière minute !!!
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